Le vélo, plus qu’un véhicule!

Le vélo est un art-de-vivre!

À Barcelone, dans le quartier périphérique de Nou Barris se trouve, dans une vallée boisée, Can Masdeu. Il s’agit d’un « Centre Social Occupé », c’est à dire d’un squat à vocation sociale (grosso modo). Cet endroit est devenu au fil des années un référent pour ce qui est mode de vie alternatif, autogestion et agriculture écologique. Un de ses symboles est la fameuse « bicilavadora » (vélo-machine à laver) que voici:

 
 Vélo Barcelone

  En effet, les vélos nous font avancer, nous donnent de la santé, du plaisir… Mais en effectuant quelques modifications mécaniques on peut transformer ce véhicule en machine à laver le linge donc mais aussi en machine à pomper de l’eau, à couper du bois ou bien encore à moudre le blé. Ces inventions sont souvent liées à des contraintes et à des besoins, c’est pour cela que l’on retrouve ces engins surtout dans des milieux ruraux défavorisés. Pédaler permet de ne pas dépendre de l’électricité, du pétrole ou du charbon. 
  Des associations et des ONGs sont souvent à l’origine du développement de l’usage de ces fabuleux vélo-machines, en voici quelques exemples.
 
– Maya Pedal –           

Vélo Barcelone
Una bici-licuadora (pour faire des jus)

 Commencé en 1997, ce projet impulsé avec les canadiens de l’association PEDAL devient réellement local en 2001. Ils reçoivent des vélos donnés (depuis les États-Unis et le Canada) et fabriquent de nombreux types de vélo-machines.

 
 
 
 
  Je vous conseille de visiter leur site internet (qui est en anglais):
 
  Venant de Maya Pedal, un autre projet similaire voit le jour en 2012: 
– Bici-Tec :
 
Vélo Barcelone
Pédaler pour pomper de l’eau au Guatemala.
 Ces vélo-machines aident des familles rurales ayant peu de ressources. « Éducation des familles et préservation de l’environnement » sont les objectifs déclarés de cette entreprise. Dans une vidéo de leur site internet on peut voir notamment un vélo-machine servant à égrainer les épis de maïs, travail quotidien qui prend beaucoup de temps sans cette machine écologique.
Ils ont mis en place aussi une école pour apprendre à fabriquer ces engins, l’idée étant que les élèves puissent diffuser cette technologie et ces idées.
 
  Au Mexique, grâce à la colaboration du type de « Bici-Tec », un autre projet né en 2012, « Bicimáquinas », leur objectif: « réveiller les consciences sur le soin et le respect de l’environnement ». Ils ont développé jusqu’à présent 14 modèles de vélo-machines.
 
Vélo Barcelone 
 
  En voici un, le « vélo-générateur » qui peut produire jusqu’à 200 watts par heure en pédalant à une vitesse moyenne et jusqu’à 400 watts par heure en pédalant rapide. L’énergie peut être stockée dans une batterie ou être utilisée sur le moment ou bien encore être reliée à un système de recharge de panneau solaire.
 
  Ils mettent aussi l’accent sur l’indépendance énergétique que ces machines procurent et sur la préservation de l’environnement. Les « bicimáquinas » sont vendues mais il existe aussi un atelier, à Guadalajara (Jalisco), pour apprendre à les fabriquer et les plans et les manuels sont disponibles gratuitement sur internet, leur site:http://bicimaquinas.com/ 
Vélo Barcelone
Bétonneuse à pédales au Mexique
 
  Ces machines ont de beaux jours devant elles comme on dit et pas seulement dans les communautés rurales d’Amérique Centrale. L’argument économique et l’argument écologique sont de poids et  si quelqu’un s’installe cet été au bord de la plage de Barcelone avec une « bici-licuadora »et bien je lui prédis un franc succès et des hectolitres de jus de fruits (si il est en règle avec la mairie of course…)
 Pour finir, un clin d’oeil à mon frère qui est bûcheron, une vidéo d’un vélo-scie mécanique:
 
 





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